Histoire de la préservation d’un trésor naturel façonné par la main de l’homme

1808 : Un décret réglemente la navigation
et l’usage de l’eau.
Il autorise l’approvisionnement
par 16 bondes.

Louis Philippe crée le syndicat
des Marais Mouillés

Début de la construction
de 8 barrages sur la Sèvre et le Mignon

Premières scieries

premier embarcadère à La Garette

La Venise Verte obtient le label Grand Site de France et le prix de la Destination Touristique Européenne d’Excellence 

Venise verte du marais mouillé,
classé grand site de France

Des pénichettes électriques en location
au départ de Niort

Il y a 150 millions d’années, suite à l’érosion d’un plateau calcaire, une cuvette se forme. 10 000 ans avant notre ère apparaît le Golfe de Pictons, sous l’influence de l’avancée de la mer. Totalement recouvert à marée haute, il connaît des périodes de crue abondantes.

Au Xe siècle, les moines sont les premiers assécheurs. Leur objectif ? Assainir ces terres sauvages et en exploiter les richesses. Des digues sont construites, les marais desséchés sont nés. Le principe est d’évacuer les eaux douces à marée basse, et de les retenir en été pour irriguer les terres.

Culture maraîchine

Au XVIIe siècle, Henri IV lance un nouveau programme d’assèchement pour lutter contre les épidémies et les famines. Il fait appel à des ingénieurs flamands et hollandais qui viennent investir dans la région, apportant leur savoir-faire précieux en matière de gestion hydraulique.

Au XVIIIe siècle, les parcelles sont vouées à la culture céréalière et à l’élevage : les marais mouillés et desséchés cohabitent.a. On y cultive le haricot, les fèves, le chanvre et le lin. 

À partir du XIXe siècle, Napoléon lance une vaste politique d’assainissement des marais de France. Un courant est créé pour limiter la crue et drainer les terrains. L’objectif est d’évacuer l’eau douce tout en empêchant les retours d’eau salée.

Les crues restent inévitables mais la population s’adapte via le maraîchage qui va devenir une véritable activité économique. C’est aussi à cette période qu’une activité industrielle se développe surtout dans le Niortais : chamoiserie, tannerie, distillerie, mais aussi fabrication de machines agricoles et constructions automobiles.

Au XXe siècle : début du tourisme dans le Marais Poitevin
Depuis 1928, date du premier embarcadère, le tourisme se développe et constitue désormais l’une des activités principales du marais mouillé.

Jusqu’à aujourd’hui, des travaux permanents sont nécessaires pour maintenir un bon état de fonctionnement de ce trésor naturel, façonné par l’homme : entretien des digues, construction et amélioration d’ouvrages hydrauliques (vannes, écluses…). En fonction des saisons, il est indispensable de pouvoir gérer les flux d’eau douce et salée.

Un marais, des milieux différents, reflets d’une exceptionnelle diversité écologique, géographique et historique.

Le marais mouillé : une zone tampon réceptionnant les eaux de pluie, inexploitable pour l’agriculture.
C’est la partie la plus connue du Marais poitevin, qui s’étend sur le quart du territoire, essentiellement entre Niort et Marans. Quelque 3 000 km de canaux, bordés de frênes, d’aulnes et de peupliers, formant de véritables tunnels de verdure. Tapissés l’été de lentilles d’eau, ils traversent de splendides paysages bucoliques, à la fois reposants et mystérieux, intemporels et grouillants de vie. Cette « Venise verte » est à découvrir en barque ou à bicyclette, pour observer sa faune et sa flore, en faisant des haltes dans ses ports, ses jardins et ses villages.

Le marais desséché : une zone non inondable, protégée par des digues, sillonnée de canaux pour évacuer les eaux de pluie ou alimenter les cultures et le bétail. 50 000 hectares totalement dénués d’arbres répartis à l’ouest du Marais poitevin autour de Marans.

Le marais intermédiaire : constitué de prairies non cultivées, les terres du marais intermédiaire sont à rapprocher du marais desséché quant à la topographie et au fonctionnement hydraulique mais ils peuvent occasionnellement être inondés.

Le marais maritime : champs, prés salés, et vasière s’étendent sur 7 km de diamètre, de la Vendée jusqu’aux portes de La Rochelle. Vestige du golfe des Pictons, c’est un univers soumis aux vents et aux marées, carrefour migratoire pour les oiseaux du monde entier.

Carte du Marais Poitevin